lundi 23 juillet 2018

10 jours après la démission de Jack Guy Lafontant, toujours pas de remplaçant : Mais quel type de premier ministre serait capable de rassurer à la fois la population, la minorité des affaires et la communauté internationale, alors que les appels à la démission de Jovenel Moïse continuent de fuser



10 jours après la démission de Jack Guy Lafontant, toujours pas de remplaçant : Mais quel type de premier ministre serait capable de rassurer à la fois la population, la minorité des affaires et la communauté internationale, alors que les appels à la démission de Jovenel Moïse continuent de fuser
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AHP- 23 juillet 2018- Une semaine après la démission du premier ministre Jack Guy Lafontant, aucun nom n’a encore été proposé dans le cadre des discussions lancées par le président Jovenel Moise autour du choix d’un nouveau premier ministre.
La série de réunions se poursuit cette semaine au palais national.
Après avoir rencontré des représentants du secteur des affaires, des leaders religieux et des défenseurs de droits humains, le chef de l’Etat prévoit de s’asseoir avec des artistes et des étudiants.
Entretemps, les suggestions et les mises en garde se multiplient dans le cadre de débats citoyens. Des sénateurs et des députés jurent pas tous les diables de l’enfer, qu’ils ne cautionneront plus leur vote à des privilèges et que le vote de ratification du premier ministre ne sera plus jamais un vote politique au Parlement.

D’autres promettent de ne plus s’immiscer dans la constitution du gouvernement et conseillent meme  au président Jovenel Moise de ne négocier aucun poste ministériel avec des parlementaires.

Des citoyens proposent la réduction à 12 du nombre de ministères fixé à 18 par la loi et estiment   qu’il y a lieu de repenser les attributions des institutions publiques
De nombreux secteurs mettent aussi  le chef de l’Etat en garde contre toute tentation de nommer un  Jack Guy Lafontant bis à la tê6e du guvernement.
Mais quel type de gouvernement faut-il au pays, alors que les appels à la démisssion du chef de l’Etat se multiplient ?
Un gouvernement  qui rassure la population d’un changement clair et réel de direction que le pays compte prendre, car le 7 juillet, le president avait dit avoir entendu et compris. Qu’il le prouve aujourd’hui.

Un gouvernement  qui montre qu’on  ne peut plus continuer de perpétuer un système producteur de 6 millions  pauvres vivant dans des conditions infâmes et infra-humaines . Un gouvernement capable de rassuer la population que quelque chose va changer ici pour la grande masse , notamment les ouvriers, les payans et les jeunes qui ne se verront plus obligés de partir en masse au Chili, en Argentine ou en RD se faire humilier.

Il faut un gouvernement capable de rassurer la minorité de la protection de ses biens après les violences des 6, 7 et 8 juillet, susceptible de lui faire comprendre non pas  la nécessité de continuer à acheter pour revendre, mais d’investir dans son pays, et surtout de produire non seulement pour la consommation de la population, mais aussi pour la substitution  des produits importés notamment de la RD   et pour la compétitivité.

Il faut un gouvernement capable de rassurer l’internationale, car Haïti n’est pas en vase clos.

Le  gouvernement haïtien a négocié récemment, mais  de facon lègère avec le FMI, un accord sur les prix du carburant, en laissant comprendre qu’il pouvait le faire passer avec des programmes jugés bidon, du type de Timan cheri, ou d’un plat de riz chaque jour.

On sait ce à quoi l’augmentation abusive  et impopulaire  des prix de l’essence, a abouti les 6, 7 et 8 juillet derniers:des morts, de nombreuses casses et aussi des pillages.  

Il faut donc un premier ministre crédible (denrée rare) pour  le respect progressif de cet accord qui a été l’étincelle ayant  mis le feu aux poudres.

Il faut un gouvernement capable de gérer cette équation à 3 variables: garantie pour la population, pour le secteur des affaires et pour l’internationale.

Le président Jovenel Moïse avait fait savoir dans son discours de “demande de pardon” du 7 juillet qu’il y avait un déficit de communication dans le cadre de la crise du gaz, alors qu’il a une batterie de 4 porte-parole, un ministre de la communication et plusieurs médias associés.

Il y aurait donc une absence d’efficacité et de qualitatif.

Le gouvernement avait maladroitement mis en avant, un manque à gagner de 400 millions de dollars à la frontière et un déficit de 200 milliards de gourdes de manque à  gagner en impot sur le revenu et impot locatif.

L’Etat a 90 mille employés et le secteur privé 350.000 , soit 450.000 au total, selon l’economi. Cependant , à la DGI seuls quelque 70.000 d’entre eux paieraient l’impot sur le revenu.

Avant le début de l’ augmentation progressive,
il faudait d’abord  aller chercher cet argent où il se trouve.

Exercice périlleux, car on dit qu’il se trouve chez ceux qui ont en majorité financé la campagne du candidat Jovenel Moïse et qui refusent d’honorer leurs redevances.

Alors que le Secteur des affaires qui a récemment signé avec l’Etat un accord dans le cadre de la lutte contre la corruption, devrait plutôt  aider à combattre ce fléau, car IL N’Y A PAS DE CORROMPUS SANS CORRUPTEURS.

Quel est donc ce premier ministre courageux capable de satisfaire à la fois la population, la minorité des affaires et l’internationale.

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