L’Exécutif
haïtien accusé de vouloir contrôler de bout en bout la police nationale et de
réduire l’autorité de son Directeur general, à travers un arrêté présidentiel:
pluie de réactions pour dénoncer entre autres une tentative de semer la confusion au sein de
la population
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Port-au-Prince,
le 29 mai 2018- (AHP)- le pouvoir
exécutif haïtien est accusé de vouloir contrôler de bout en bout la police nationale d’Haïti et
de réduire l’autorité de son Directeur general, Michel-Ange Gédéon.
En
effet, un arrêté presidentiel daté du 28 mai 2018, conditionne tout un ensemble
de dispositions relevant de l’autorité du directeur Général à l’appobation du Conseil
supérieur de la police nationale lui-même présidé par le premier ministre, 2ème
personalité de l’Exécutif.
Ces
dispositions concernent notamment les nominations ou transferts au niveau des
directions centrales et départementales de la PNH, les règlementations
générales, la formation, le renforcement des effectifs, la discipline, la
carrière et la remunération de ses membres.
Cet
arrêté a aussitôt provoqué une vague de réactions allant presque toutes dans le
sens de la dénonciation de la volonté du président Jovenel moïse de vassaliser
totalement la police nationale et d’édenter le directeur général Michel-Ange Gédéon
connu comme pas très aimé du pouvoir
exécutif.
Parmi
les premiers à réagir, l’ancien chef de
la police, Mario Andrésol estime qu’il s’agit d’une revocation en douceur de M.
Gédeon, même s’il croit qu’un simple arrêté ne peut modifier la loi portant création
de la PNH. Il appellee donc le president Jovenel Moïse à se retracter.
Au
parlement, le sénateur Francenet Dénius, estime que l’exécutif a dépassé ses
limites. Il appellee lui aussi au retrait de l’arrêté scandaleux.
Le
sénateur des Nippes Nènel Cassis dit constater le coup d’Etat perpétré par le pouvoir exécutif contre le commandement réel
de la PNH pour tenter de le remettre aux autorités politiques, à travers le CSPN
qui ne peut pourtant que donner son avis
sur la réglémentation de la PNH et un
ensemble d’autres dispositions citées plus haut.
Le
Bureau du sénateur Cassis appelle la population à se mobiliser contre cet
arrêté anti-démocratique et les presidents des deux chambres ainsi que les presidents
des commissions Justice à convoquer le CSPN.
Du
côté des organisations de droits humains, -Le Réseau national de défense des droits humains
(RNDDH), craignant une main mise absolue de l'Exécutif sur l'institution
poilcière, recommande au Parlement d'intervenir rapidement pour porter
l'Executif à rappeler cet arrêté présidentiel, dans le souci d'éviter la
politisation de l'Institution policière.
Même totalité du côté de Justice et paix qui appelle le
parlement à assumer ses responsablités
Mais, pour beaucoup de secteurs, il s’agit d’une fuite en
avant du président Jovenel Moïse, traqué de toutes parts, pour semer la
confusion au sein de la population qui le somme presque, de revenir sur son
annonce d’augmentation des prix de l’essence dans un pays de pauvreté et de
misère, pendant que les ouvriers du textile réclament un salaire journalier de
1000 gourdes et que des manifestations sont organisées quotidiennement un peu partout à travers le pays pour réclamer
la tenue d’une multitude de promesses.
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