Augmentation des prix de l’essence: les
syndicats appellent à la vigilance: des syndicalistes du secteur Transport
en commun adoptent une résolution dans laquelle ils s’oppose à toute
démarche du gouvernement d’augmenter les prix de l’essence
Port-au-Prince, 23 mai 2018- (AHP)- -Plusieurs
syndicalistes du secteur Transport en commun ont adopté ce mercredi une résolution
dans laquelle ils disent s’opposer à toute démarche du gouvernement visant à augmenter
les prix de l’essence
Un des signataires de la résolution, Jacques
Anderson Desroches a averti que si le gouvernement refuse d’obtempérer, il en
paiera les conséquences.
Interrogé autour des accusations selon
lesquelles, les syndicats on souvent cherché à assouvir leurs propres interêts,
dans le cadre de négociations bidon avec le pouvoir, M. Desroches a donné l’assurance
que la ésorlution sera respectée par tous ses signataires, qui sont contre
toute augmentation du prix de l’essence.
Pour sa part, l’ex sénateur Jean Baptiste
Bien-Aimé soutient que la propagande démesurée du Ministère de la communication
qui tente de faire croire qu’une éventuelle augmentation serait bénéfique pour
la population, est en train de produire des effets contraires à ceux escomptés.
Selon lui, les sorties farfelues du ministre
de la communication Guyler C Delva, contribue
davantage à exaspérer et à mobiliser la population contre l’augmentation annoncée
des prix du carburant.
M. Delva est accusé d’incohérence et d’excès de zèle
pour avoir fait savoir à plusieurs reprises que l’augmentation
des prix de l’essence serait un manne pour la population, en ce sence qu’elle
favoriserait des mesures d’accompagnement et la création d’avantages sociaux.
“Paroles de propagandiste zélé”, a lancé Jean
Baptiste Bien-Aimé.La vérité, a-t-il dit, est qu’une telle décision serait tout simplement criminelle, eu égard aux graves problèmes de
pouvoir d’achat de la population qui vit déjà dans la pauvreté et la misère.
Il propose
lui aussi au gouvernement d’aller chercher les milliards de gourdes
de manque à gagner, dans les activités de contrebande.
L’ancien sénateur Jean –Baptiste Bien Aime a critiqué par
ailleurs la non-tenue des principales promesses du chef de l’Etat. Il
a rappelé que le 14 Aout 2017, alors qu’il était dans la zone de Gaillard, à
Ouanaminthe, le président Jovenel Moise avait promis de
transformer complètement la ville de Ouanaminthe jusqu’à ce qu’elle
puisse concurrencer en beauté et en infrastructures « sa vis-à-vis Dajabon » (République Dominicaine).
Le sénateur de l’Ouest Antonio
Cheramy assure, lui, que ce gouvernement
ne pourra pas continuer à diriger à coups de promesses. Il affirme que le chef de l’Etat n’a respecte
aucune des promesses faites aux ouvriers et aux popuations de toutes les régions
du pays, y compris ses propres partisans.
“Seuls ses fidèles et les gens qui ont fait
sa campagne, bénéficient de nombreux avatages ou sont protégés pour ne pas
avoir à répondre de la dilapidation des fonds petrocaribe”.
Le chef de l’Etat est également en contravention avec les
ouvriers de la sous-traitance qui ont manifesté deux jours consécutifs, lundi
et mardi, pour réclamer une augmentation du salaire minimum à 1000 gourdes .
Pour eux, c’est le chef de l’Etat qui est responsable de leur
mauvaise situation. C’est lui qui avait donné le ton , en faisant savoir qu’il
n’y aurait pas de doublement de salaire.
Il sont même arrivés à traiter de “bloffeurs” les plus hautes
autorités pour les promesses non tenues, notamment l’année dernière quand le
président avait promis une flotte de bus , des restaurants et d’autres
avantages sociaux aux ouvriers, en compensation de la dérisoire augmentation de
15 gourdes sur le salaire minimum (SM).
Le SM était alors porté à 350 gourdes.
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