L'OEA
entame le processus d'expulsion du Venezuela de l’organisation hemisphere avec
le vote mardi d’une resolution parrainée par les Etats-Unis
Washington,
5 juin 2018- (AHP)- L'assemblée générale de l'Organisation des États américains
(OEA), le principal forum politique du continent, a approuvé mardi une
résolution parrainée par les Etats-Unis qui ouvre la voie à une éventuelle
suspension du Venezuela de l’organisation, sous l’accusation de rompre l’ordre démocratique.
L'initiative,
adoptée par 19 voix pour, quatre contre et 11 abstentions dont Haïti, a déclaré
illégitime, la réélection de Nicolas Maduro et appelle à appliquer les
mécanismes de la Charte démocratique interaméricaine pour « altération de
l'ordre constitutionnel », un processus qui pourrait conduire à la suspension
du Venezuela de l'OEA et qui viserait aussi la tête de Nicolas Maduro.
Le
texte parrainé par les Etats-Unis, a été présenté par l'Argentine, le Brésil,
le Canada, le Chili, le Mexique et le Pérou, avec le coparrainage du Costa
Rica, du Guatemala et du Paraguay.
La
résolution a été adoptée à la majorité simple nécessaire de tous les membres de
l'OEA, qui sont officiellement 35, mais 34 actifs, Cuba n’y participant pas.
En
plus du Venezuela, l’un des plus grands pays producteurs de pétrole, la
Bolivie, Saint-Vincent-et Grenadines et la Dominique se sont opposés à cette résolution.
La
plupart des pays des Caraïbes, alliés traditionnels de Caracas, qui leur vend
son pétrole à des conditions préférentielles, se sont abstenus, ainsi que l'Équateur,
le Nicaragua, El Salvador et l'Uruguay.
L'adoption
de la présente résolution, censé favoriser « la restauration de l'ordre
démocratique » et supposée répondre à la crise humanitaire au Venezuela, peut
conduire à la suspension du pays de l'OEA, même si ce n’est pas immédiatement.
Pour
suspendre un Etat membre, l'OEA devrait
avoir deux tiers des voix positives, lors d'une assemblée générale
extraordinaire, dont la seule convocation requiert 24 voix.
Haïti
qui a bénéficié de la manne Petrocaribe dont
près de 4 milliards de dollars auraient été dilapidés par d’acuels et anciens
fonctionnaires de l’Etat, n’a pu que s’abstenir
de voter la resolution, pressurée par les Etats-Unis.
Le
chancelier Antonio Rodrigue a quand même appelé les parties en conflit à
privilégier la voie du dialogue, soulignant que « les
problèmes du Venezuela doivent être réglés par les Vénézuéliens eux-mêmes,
évoquant du coup les principes de non interference et de non intervention.
La République
dominicaine a, quant à elle, voté en faveur de la résolution de l’ OEA
déclarant illégitime le processus électoral vénézuélien ayant abouti à la
victoire du president Maduro le 20 mai 2018.
Le
ministre dominicain des Affaires étrangères Miguel Vargas a demandé à l'organisation
hémisphérique de rechercher une solution
pacifique, démocratique et définitive à la situation au Vénézuéla.,
"Vargas
a relevé que plusieurs facteurs ont été combinés pour faire avorter le
processus de dialogue qui a eu lieu à Santo-Domingo, dénonçant un manque de
volonté réelle de parvenir à des accord s entre les parties en conflit, tant du
côté du gouvernement que de l’opposition.
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