Le black-out reste total 3 mois, après
la disparition du photo-journaiste, Vladjimir Legagneur, malgré la nomination d’un
juge d’instruction : des journalistes réclamentl’audition du ministre de
la Communication lors d’un sit-in
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Port-au-Prince, 4 juin 2018- (AHP)-Près
de 3 mois, après la disparition du photo-journaliste, Vladjimir Legagneur,
aucune lumière n’a encore été faite sur ce qui s’est exactement passé le 14
mars 2018 dans le quartier de Grand-ravine où il était allé en reportage.
Malgré toutes les promesses faites par la
police et la justice, les nombreux appels de sa femme, d’ associations de
médias et de journalistes restent sans réponse jusqu’ici.
On ne sait toujours pas officiellement
qui avait commandité le reportage ni à qui il avait rendu visite avant de se
rendre à Grand Ravine.
La police a
seulement fait savoir qu’un chapeau qui serait sa propriétee aurait été découvert, ainsi que des ossements sur un terrain vague.
Ces
déclarations ont été faites, seulement après
une marche silencieuse de plus de 200 journalistes et de citoyens engages le mercredi 28 mars à
Port-au-Prince pour exiger la vérité sur la disparition du photojournaliste.
La seule piste qui devrait pouvoir conduire vers la lumière viendrait d’un
ancien journaliste-président d’une ancienne
commission (sous René Préval), chargée de faire la lumière sur des cas de
journalistes assassinés.
En effet, Guyler C Delva, actuel
ministre de la Communication avait pratiquement annoncé sa mort à mots couverts, lors d’une conference de
presse
“Il n’y a plus d’espoir
de le retrouver” avait-il dit, comme pour tenter de mettre un terme aux
exigences et pressions exercées par ses proches et ses collègues des medias.
C’est pourquoi, ce lundi, à l’occasion d’un sit-in organisé devant
le palais de justice, à l’initiative du forum Media info plus (MI+) et d'autres
associations de journalistes, , plusieurs d’entre eux ont exigé que M. Delva
soit interrogé.
Ce sit-in était organisé, alors que le
juge d'instruction Jean Wilner Morin auditionnait l’épouse du journaliste
disparu, Fleurette Legagneur dans le cadre de son enquête.
Des photo de Vladjimir Legagneur en
mains, des banderoles avec des slogans réclamant justice pour le journaliste
disparu, ainsi que des bougies allumées constituaient, entre autres, le décor de
cette, manifestation.
Fleurette Legagneur a fait savoir qu’elle
attend le résultat de l’instruction du juge autour de la disparition de son
mari.
« Je veux savoir où se trouve mon
mari, ce qui lui est arrivé », a dit l’épouse éplorée.
La journaliste Lunie Joseph a
expliqué de son côté le sens du sit-in, les différents slogans scandés et les
bougies allumées. C’est la preuve q8’on est toujours dans le noir et qu’on a
besoin de lumière, a-t-elle dit.
Pour sa part, Jacques Letang, l'un des
avocats de Fleurette Guerrier Legagneur,
s’est dit confiant, quant au choix de ce magistrat instructeur pour conduire cette
affaire.
Il a en effet annoncé que le conseil de la défense
s'apprête à utiliser tous les voies et moyens tracés par la loi dans le cadre
de ce dossier.
Le Regroupement des Journalistes
Reporters Locaux (RJRL) a salué les efforts
entrepris pour découvrir ce qui s’est passé le 14 mars. Le coordonateur général
du RJRL, Jacques Innoncent appelle toutefois les travailleurs de la presse à
rester vigilants jusqu'à l’aboutissement de l’enquête.
Lui
aussi, il appelle le juge d’instruction à “interroger le ministre de la
Communication qui avait demandé aux journalistes de ne pas se mettre dans la tête
qu’ils vont retrouver le journaliste”.
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