mercredi 17 octobre 2018

17 octobre 2018: un jour de “révolte générale” avec des manifestations de centaines de milliers de personnes dans l’ensemble des grandes villes du pays pour réclamer les fonds Petro Caribe ou encore le départ du président Jovenel Moïse


17 octobre 2018: un jour de “révolte générale” avec des manifestations de centaines  de milliers de personnes dans l’ensemble des grandes villes du pays pour réclamer les fonds Petro Caribe ou encore le départ du président Jovenel Moïse

Port-au-Prince, 17 octobre 2018- (AHP)- Plus d’une centaine de milliers de personnes ont manifesté ce mercredi à Port-au-Prince pour rexiger que les 3.8 milliards du  fonds Petro Caribe détournés par des dignitaires de l’Etat ayant dirigé le pays de 2006 à 2016, rendent l’argent volé, à travers un procès à réaliser par des personalités indépendantes.

Des dizaines de milliers de manifestants ont également gagné les rues dans les autres principales villes du pays dont le Cap-Haïtien, les Cayes, Gonaïves, Port-de-Paix, Petit-Goâve, Jacmel, Aquin…

Ces manifestations ont été organisées à l’occasion du 212 ème anniversaire de l’assassinat du Père le la patrie  Jean-Jacques Dessalines tué en raison de son engagement en faveur de la Justice sociale. “Et ceux dont les pères sont en Afrique, ils n’auront donc rien?”

Les manifestations se sont déroulées généralement de façon pacifique, sauf lorsque la police et des partisans du gouvernement se sont attaqués aux manifestants.

Tout a commencé au Pont Rouge lieu de l’assassinat de l’Empereur,  où le chef de l’Etat et son premier ministre sont allés déposer une gerbe de fleurs, dans une ambiance de réprobation et de slogans hostiles, pour réclamer les fonds dilapidés.

Des jets de pierres ont été lancés en direction du chef de l’Etat qui a dû être exfiltré par la police pour échapper à la fureur des manifstants

Un agent de l’USGPN a été blessé à la tête  à l’occasion.  Les autres agents de la PNH allaient  également vider les lieux en vitesse.

 “ Le président Jovenel ne peut plus prétendre ignorer que la grande majorité de la population ne le porte pas dans son coeur” ont fait savoir plusieurs journalistes qui couvraient les événements du jour.

Si aux toutes premières heures  de la journée, des partisans du chef de l’Etat
s’imaginaient, à travers leurs messages sur les reseaux sociaux,  que la partie allait être gagnée, , ils allaient vite déchanter avec le grave incident du Pont Rouge qui a comme donné le coup d’envoi à une multitude de manifestations  sur toutes  les  artères de la capitale .

Les manifestants qui scandaient de nombreux slogans anti-Jovenel Moïse, se sont déclarés déterminés à prouver au chef de l’Etat accusé de protéger les corrompus et les dilapidateurs qu’ils n’étaient pas en train de jouer.

A chaque tentative de la police de briser les manifestations avec des gaz lacrymogènes, de l’eau acidulée ou de rafales d’armes comme à Delmas 40 B, les manifestants reprenaient leur trajet avec plus de force et de ferveur.

Ils on fait savoir que les corrompus
n’auron pas de répit. Et que si
le pays s’effondre, ce sera la faute excusive du president Jovenel Moïse  dont ils ont réclamé la demission.

Au moins une personne qui érigeait une barricade  a été tuée tôt dans la matinée à Delmas 2. Et c’est la police qui est accusée de responsabilité dans ce meurtre.

L’un des grands moments de la journée a été la tentative  des manifstants de prendre la direction de la résidence du président Jovenel Moïse à Pélerin 5.

C’était une grande épreuve de force entre manifestants et policiers qui ont utilisé des gaz lacrymogènes et de l’eau grattée pour charger ces derniers.

C’est alors que furieux, les manifestants ont cassé les vitres de quelques entreprises à l’aide de jets de pierres, à Pétion-Ville.

La trosième grande épreuve de la journée pour le pouvoir, a eu lieu à Saint-Marc (Bas Artibonite/Nord).

Si le chef de l’Etat a voyagé en hélicoptère pour Marchand Dessalines, (première capitale du pays), la situation n’a pas été aussi facile pour les membres du gouvernement qui ont été confrontés à plusieurs manifestations .

Une ministre a dû se réfugier dans un commissariat de police, pour se protéger de manifestants qui lui réclamaient l’argent Petro Caribe.

Au retour, ce sont les journalistes qui accompagnaient les officiels qui ont eu la peur de leur vie. Le bus qui les transportait a essuyé des jets de pierres. Des manifestants les ont accusés entre autres  de tolérance.

Après les manifestations du 17 octobre, même des membres du gouvernermernt commenceraient à prendre peur.

“Le president n’en fait qu’à sa tête. Il semble être le seul à ne pas voir le danger arriver à grands pas”, aurait fait savoir l’un d’entre eux.

Des manifestants ont appelé quant à eux les gens du secteur des affaires, de la classe politique et de certaines organisations de la société civile à préciser sans hypocrisie  leur position par rapport à Jovenel Moise et  à la corruption qui gangrène le pays .



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