Le
Pouvoir accusé de n’avoir tiré aucune leçon des événements du week-end-dernier:
l’opposition en mode de lutte
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Les
evenements du Weeek-end dernier provoqués par la hausse vertigineuses et
abusive des prix de l’essence, continuent de provoquer des réactions indignées.
On ne sent toujours aucune volonté affirmée du président Jovenel Moïse de
contribuer à la resolution de cette crise qui pourrait rebondir à tout moment.
On
n’entend ni ne voit rien aujourd’hui qui s’apparente au message du 7 juillet, lorsque
pour la première fois, le chef de l’Etat reputé “homme qui sait tout”, s’est
montré d’une modestie, d’une gentillesse et d’une compréhension inédites
et a presque demandé pardon pour
n’avoir pas écouté les cris d’une population aux abois.
Malheureusement
, 7 jours après les événements que son pouvoir est accuse d’avoir provoqués,
c’est un autre discours qui se profile et se dessine. Beaucoup observent
que c’est l’arrogance , la propagande et
même la menace qui reprennent leurs droits.
En
effet, le pouvoir, à travers son commissaire du gouvernement, se fait menaçant, accusé d’avoir lancé une opération de
persécution contre ceux qui selon lui, ont provoqué les violences du week-end
dernier.
Des
organisations de droits humains dont le
CARDH, le RNDDH, le CE-JILAP, le CEDH, le CRESFED , la POHDH tout en regrettant “les
violences regrettables du week-end dernier dues à la décision irréfléchie et irresponsible de l’administration Moise-Lafontant”, dénoncent
des actes illégaux et de révoltantes
violations de droits de l’Homme, tout en mettant en garde le Parquet de
Port-au-Prince.
Des
dizaines de citoyens, ont de fait, été arrêtés et menacés de 10 a 15 ans de
prison, dans le but d’occulter les responsabilités d’un pouvoir “sourd et aveugle, s’occupant de démolitions
arbitraires de maisons, appartenant à des particuliers.
Le
pouvoir ne donne aucun signe qu’il veut corriger ses nombreuses erreurs,
qu’il
veut cesser de considérer la population comme de la racaille, qu’il cesse de
s’imaginer que ceux qui travaillent peuvent vivre avec 300 gourdes par jour, et
que l’autre partie puisse continuer d’être des chomeurs à vie.
Que
fait encore le pouvoir?, il est accusé de payer grassement des lobbiyistes, pour donner une version
erronnée des véritables causes des évenements du wee-end dernier, tentant de
faire croire que ce sont des goupes de “déchoukeurs” qui ont pris la population
en ôtage. Alors que tout le monde sait que c’est un ras-le-bol général qui a
abouti à ces violences inouïes.
Tout
le monde sait que c’est pratiquement l’ensemble de la population qui était
contre la mesure gouvernementale, même
si tous ne savaient pas que la réponse serait aussi cinglante.
Les lobbyists tentent aussi de menacer lAamérique
de vagues d’immigrants illélégaux si
Jovenel Moïse ne reste pas en poste pour “stabiliser” le pays.
Entre
temps le secteur des affaires a fait des pertes énormes et ses dénonciations et
ses revendications sont légitimes, car nul n’a le droit de détruire et de
piller le bien d’autrui.
Mais
beaucoup accusent la plupart des membres de ce secteur de s’être faits, d’une
façon ou d’une autre, complices du pouvoir, soit en appuyant ses mesures
impopulaires, soit par leur silence devant toute cette corruption qui gangrène le pays , soit en en benéficiant, ou en gardant un silence
révoltant devant tant de misère . Ou encore en faisant élire au Parlement ou ailleurs, dans leurs interêts, des malfrats
et des trafiquants de tous poils, des
sans foi ni loi , n’ayant aucun état d’âme, à travers de CEP domptés et
monnayés.
Si
quelques rares membres du privé ont déjà crié au scandale, beaucoup d’autres se montrent très confortables jusqu’ici avec
cet état de choses.
C’est
pourquoi, la crise n’est pas finie, elle pourrait rebondir, si l’on continue de s’opposer à toute lumière
sur Petro Caribe, si on continue de promouvoir la corruption, si l’on continue
de privilégier une frange du secteur des affaires qui a financé des” élections-bidon”.
La
crise est loin d’être terminée, si on continue de payer des parlementaires,
chaque fois qu’ils doivent voter une
loi, et si le président Jovenel Moïse, tout en multipliant les rencontres pour,
dit-il, envisager “les mesures de redressement nécessaires suite aux récentes
violences, tente encore de garder son fantôche de PM.
En effet, rien n’est
rassurant : alors que tout est encore confus sur les 3.8 miliards des fonds
petrocarice qui auraient eté dilapidés par d’actuels et anciens hauts
fonctionnaires de l’Etat, l’argent qui aurait été accumulé pour payer les
dettes de Petro Caribe, soit quelque 80 millions de dollars vont être utilisés
par la même équipe qui bloque le procès Petrocaribe, pour mettre en place des
programmes dits d’appaisement social, du type de « Ti Maman Chri, katye Pa
m poze, qui ont déjà lamentablement échoué.
Tout cela avec la complicité du gouvernement venézuélien qui a autorisé la réactivation du comité binational Petrocaribe pour pouvoir
financer des projets du gouvernement.
Tout
cela dans l’indifférence d’une communauté internationale donneuse de leçons.
Mais pourquoi, tout cet
aveuglement, pourquoi toute cette obstination dans le mal, pourquoi toute cette
provocation ? Pendant que l’opposition
réaffirme qu’elle ne restera pas les bras croisés et qu’elle ira jusqu’au bout.
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