La réélection
de Michaëlle Jean à la tête de l'OIF est plus qu'incertaine. . Le monde a
changé. Les bailleurs de fonds sont de plus en plus pointilleux. Ils veulent
savoir exactement comment les dépenses sont effectuées.
De plus, la
France s'est rangée derrière la candidature de la ministre des Affaires
étrangères du Rwanda.
Le
Québec va devoir présider un comité sur
la transparence au sein de la Francophonie
Pour décider de
créer un groupe de travail sur la transparence, le Conseil permanent de l’OIF a entendu un
certain message », a affirmé Christine St-Pierre, ministre des Relations internationales
du Québec et de la Francophonie
La gestion des
finances de l’organisation, dirigée par la Québécoise d’origine haïtienne
Michaëlle Jean, ex-gouverneure générale du Canada, a fait l’objet de nombreux
reportages au cours des dernières années.
Les médias de Québecor ont notamment mis au
jour la rénovation au coût de 500 000 $ de son appartement de
fonction, ainsi que l’achat d’un piano pour la somme de 20 000 $.
Mme Jean, dont
le mandat vient à échéance cette année, vise une réélection au poste de
secrétaire générale de l’organisation lors du vote qui se tiendra en octobre
prochain au Sommet de la Francophonie à Erevan, en Arménie.
Québec maintient son
appui à la candidature de Mme Jean, malgré les questions soulevées sur la
gestion des finances de l’organisation.
Le premier ministre Philippe Couillard avait toutefois demandé plus de transparence de la part
de l’OIF.
« Je
réitère notre désir de voir davantage de rigueur et de transparence dans
l'administration interne », avait-il laissé entendre, lors d’une rencontre
avec le président français Emmanuel Macron.
Le groupe de
travail devra s’inspirer des meilleures pratiques en matière de transparence
des grandes organisations mondiales, ajoute la ministre, et soumettre son
projet de politique au Sommet à Erevan. « On va arriver avec quelque chose
de solide, qui va être pérenne et qui va être adopté par tous les États
membres », souhaite la ministre Saint-Pierre.
C’est
un pas dans la bonne direction. Car le monde a change et les bailleurs de fonds
sont de plus en plus pointilleux. Ils veulent savoir exactement comment les
dépenses sont effectuées.
Christine St-Pierre a fait savoir qu’en ce moment , c’est la Cour des
comptes du Maroc qui vérifie les états financiers de l’OIF.
En 2017-2018, soit en une
année fiscale, le Québec a versé plus de 5,6 M$ à l’organisation, ce qui
comprend la cotisation de base et la contribution spéciale pour divers
programmes.
« L’argent
vient des contribuables, alors il faut que les gens soient assurés que la
transparence soit totale », indique Mme St-Pierre.
Par ailleurs,
la réélection de Michaëlle Jean à la tête de l'OIF est plus qu'incertaine
depuis que la France s'est rangée derrière la candidature de la ministre des
Affaires étrangères du Rwanda.
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