10 jours après
la démission de Jack Guy Lafontant, toujours pas de remplaçant : Mais quel
type de premier ministre serait capable de rassurer à la fois la population, la
minorité des affaires et la communauté internationale, alors que les appels à la
démission de Jovenel Moïse continuent de fuser
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AHP- 23 juillet
2018- Une semaine après la démission du premier ministre Jack Guy Lafontant,
aucun nom n’a encore été proposé dans le cadre des discussions lancées par le
président Jovenel Moise autour du choix d’un nouveau premier ministre.
La série de
réunions se poursuit cette semaine au palais national.
Après avoir
rencontré des représentants du secteur des affaires, des leaders religieux et
des défenseurs de droits humains, le chef de l’Etat prévoit de s’asseoir avec
des artistes et des étudiants.
Entretemps, les
suggestions et les mises en garde se multiplient dans le cadre de débats
citoyens. Des sénateurs et des députés jurent pas tous les diables de l’enfer,
qu’ils ne cautionneront plus leur vote à des privilèges et que le vote de ratification du premier ministre ne sera plus
jamais un vote politique au Parlement.
D’autres promettent de ne plus s’immiscer dans la constitution
du gouvernement et conseillent meme au
président Jovenel Moise de ne négocier aucun poste ministériel avec des
parlementaires.
Des citoyens proposent
la réduction à 12 du nombre de ministères fixé à 18 par la loi et estiment qu’il y
a lieu de repenser les attributions des institutions publiques
De nombreux
secteurs mettent aussi le chef de l’Etat
en garde contre toute tentation de nommer un Jack Guy Lafontant bis à la tê6e du
guvernement.
Mais quel type
de gouvernement faut-il au pays, alors que les appels à la démisssion du chef
de l’Etat se multiplient ?
Un
gouvernement qui rassure la population d’un
changement clair et réel de direction que le pays compte prendre, car le 7
juillet, le president avait dit avoir entendu et compris. Qu’il le prouve
aujourd’hui.
Un gouvernement
qui montre qu’on ne peut plus continuer de perpétuer un système
producteur de 6 millions pauvres vivant
dans des conditions infâmes et infra-humaines . Un gouvernement capable de
rassuer la population que quelque chose va changer ici pour la grande masse ,
notamment les ouvriers, les payans et les jeunes qui ne se verront plus obligés
de partir en masse au Chili, en Argentine ou en RD se faire humilier.
Il
faut un gouvernement capable de rassurer la minorité de la protection de ses
biens après les violences des 6, 7 et 8 juillet, susceptible de lui faire
comprendre non pas la nécessité de
continuer à acheter pour revendre, mais d’investir dans son pays, et surtout de
produire non seulement pour la consommation de la population, mais aussi pour la
substitution des produits importés notamment
de la RD et pour la compétitivité.
Il
faut un gouvernement capable de rassurer l’internationale, car Haïti n’est pas
en vase clos.
Le gouvernement haïtien a négocié récemment,
mais de facon lègère avec le FMI, un accord
sur les prix du carburant, en laissant comprendre qu’il pouvait le faire passer
avec des programmes jugés bidon, du type de Timan cheri, ou d’un plat de riz
chaque jour.
On
sait ce à quoi l’augmentation abusive et
impopulaire des prix de l’essence, a
abouti les 6, 7 et 8 juillet derniers:des morts, de nombreuses casses et aussi
des pillages.
Il
faut donc un premier ministre crédible (denrée rare) pour le respect progressif de cet accord qui a été
l’étincelle ayant mis le feu aux
poudres.
Il
faut un gouvernement capable de gérer cette équation à 3 variables: garantie
pour la population, pour le secteur des affaires et pour l’internationale.
Le président
Jovenel Moïse avait fait savoir dans son discours de “demande de pardon” du 7
juillet qu’il y avait un déficit de communication dans le cadre de la crise du
gaz, alors qu’il a une batterie de 4 porte-parole, un ministre de la
communication et plusieurs médias associés.
Il
y aurait donc une absence d’efficacité et de qualitatif.
Le
gouvernement avait maladroitement mis en avant, un manque à gagner de 400 millions
de dollars à la frontière et un déficit de 200 milliards de gourdes de manque à gagner en impot sur le revenu et impot locatif.
L’Etat
a 90 mille employés et le secteur privé 350.000 , soit 450.000 au total, selon
l’economi. Cependant , à la DGI seuls quelque 70.000 d’entre eux paieraient l’impot
sur le revenu.
Avant le début de l’ augmentation progressive,
il faudait d’abord aller chercher cet argent où il se trouve.
Exercice périlleux, car on dit qu’il se trouve chez ceux
qui ont en majorité financé la campagne du candidat Jovenel Moïse et qui
refusent d’honorer leurs redevances.
Alors que le Secteur des affaires qui a récemment
signé avec l’Etat un accord dans le cadre de la lutte contre la corruption, devrait
plutôt aider à combattre ce fléau, car
IL N’Y A PAS DE CORROMPUS SANS CORRUPTEURS.
Quel est donc ce premier ministre courageux capable de
satisfaire à la fois la population, la minorité des affaires et l’internationale.
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