lundi 27 août 2018

Petro Caribe : pour ou contre la récupération des fonds dilapidés


Réflexion

Petro Caribe : pour ou contre
la récupération des fonds détournés

AHP 27 août 2018- La lutte en faveur de la récupération des 3.8 milliards de dollars  du fonds Petro Caribe détournés par des politiciens ayant dirigé le pays au cours de ces 10 dernières années, a pris de nouvelles proportions ces dernières semaines, à travers l’initiative Petro CaribeChallenge au point d’ enlever le sommeil aux dilapipidateurs qui font de plus en plus preuve d’intolérance.

On apprend aussi que certaines personalités hésitent même à répondre à des appels venant de téléphones dont  elles ne connaissent pas le numéro, par peur d’entendre quelqu’un leur chuchoter  à l’oreille : remet lajan petwo karibe ou volè a (rendez l’argent petro karibe volé).

 La mobilisation qui s’est également manifesté à travers les pancartes et les banderoles apparues dans les rues, montrent également que l’engagement à lutter pour le retour des 3.8 milliards, est désormais irréversible et que de plus en plus gens sont prêts prêts à faire des sacrifice pour.  

Selon eux, il est inadmissible qu’autant d’argent ait été mis à la disposition d’Haïti, dans le cadre de l’Accord signé en 2006 avec le Vénézuéla pour fournir, sous forme de prets, des produits pétroliers à Haïti, à des prix preférentiels, sans que presque rien  n’ait eté fait en termes de travaux d’infrastructures, de santé, d’éducation,  entre autres..

Si l’argent généré  par la vente de ces produits  et les bénéfices, auraient dû servir à  financer des projets économiques  et sociaux en faveur de la population, ce sont plutôt les conditions d’existence de celle-ci qui se sont détériorées.

C’est pourquoi 12 ans après la signature de l’accord sous le gouvernement du Président René Préval, il est révoltant de constater que les hommes et les femmes qui ont été à la tête du pays et qui le sont encore pour certains, ainsi qu’une partie du secteur privé des affaires se sont enrichis insolemment  au détriment d’une population qui patauge dans la misère, à qui on impose un salaire minimum à 300 gourdes, sous le silence protecteur et complice d’individus qui ont reçu des miettes.

La presence vcendredi  de milliers de personnes devant le siège de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA), à l’avenue Christophe, est une nouvelle preuve de l’engagement de couches diverses de la population d’exiger la reddition des comptes et qu’il sera désormais périlleux pour ceux qui croient pouvoir  se mettre au travers de la route qui y mènent.

Le fameux discours  qui cherche à associer cette démarche à de la persécution politique, ne tient pas : d’ailleurs commernt persécuter politiquement des puissants au pouvoir ou des gens protégés par ces derniers ?

Tout ce que réclament les partisans de la lumière, c’est que le pouvoir laisse la justice faire librement son travail, que les individus épinglés, dans le cadre des deux rapports sénatoriaux, répondent par-devant la Justice,  des accusations portées contre eux, pour que ceux qui n’ont rien à voir avec le pillage des fonds Petro caribe soient lavés à jamais, mais que ceux qui sont impliqués dans ce vaste complot contre la population, soient punis et rendent l’argent détourné. Haïti qui a été en maintes occasions  victime pour avoir réclamé ce qui lui est dû
  , est capable de faire ça.

La nouvelle initiative #PetroCaribe Challenge  lancée par des chanteurs, des cinéastes, des acteurs des  comédiens, des rappeurs, ds slammeurs parmi lesquels Gilbert Mirambeau, Valckensy Dessin dit K-lib, Gessica Généus  Gaëlle Bien-aimé, est une preuve solide de l’irréversibilité de la marche contre la corruption.

Vendredi, en effet, des personnalités de milieux  divers ont pris part au sit-in,  en lançant des slogans contre les présumés dilapidateurs, tout en faisant plusieurs fois le tour du principal tribunal administratif du pays, auquel les sénateurs pro-gouvernementaux affirment avoir confié le dossier , suite au vote d’une « résolution » lors d’une séance nocturne, le 1er février 2018.

Pourtant, au moins deux membres de cette cour des comptes sont accusés d’avoir termpé dans le dossier obscur de PetroCaribe

Vendredi dernier, de nombreux  artistes dont Mikaben, Izolan et Bricks, des militants d’organisations populaires, des hommes politiques (priés par la suite de se retirer, ont lancé des slogans et exhibé des pancartes dont les messages ont tous posé  la même interrogation : Où sont passés les fonds Petrocaribe ?.

Présent également au sit-in, l’économiste respecté Etzer Emile a fait valoir la chance extrême qu’a eu Haïti de  sortir de la misère avec les 3,8 milliards du fonds Petrocaribe. Malheureusement ce montant n’a pas été injecté dans son économie.

« Pour une économie  de la taille de celle d’Haïti  , 3, 8 milliards de dollars d’investissements aurait fait des miracles en termes de  relance de l’investissement public et de création d’infrastructures », a-t-il lancé.

C’est pourquoi la bataille doit et va  continuer, malgré les écueils qui pavent la route.

Les écueils se manifestent à travers la campagne d’enlèvement des banderoles Petro Challenge, et surtout à travers ceux qui sur le net ou sur les ondes tentent de justifier maladroitement la dilapidation.

Les secteurs hostiles au retour des fonds Petro caribe ont eu leurs représentants au Sit-in de vendredi, pour tenter de faire valoir leurs points de vue consistant en cette formule débile : Oui pour le procès Petro caribe…mais….  Mais quoi ? 

Tout comme lors de manifestations de l’envergure de celles de vendredi devant la cour des comptes, il est toujours possible d’enregistrer des excès lors de rassemblement de grandes foules, montrant des participants se montrer peu courtois avec certaines personalités invitées à quitter un sit-in ou une marche.

Mais, les coups de gueule de certains individus qui croient avoir le monopole de l’indignation, et de la colère, sont inadmissibles.

Ce n’est pas parce que des amis ont été  invités, même de façon jugée anti-démocratique, à quitter une marche, que nous devons porter des jugements qui pourraient être suspects.


Surtout que les personnes hostiles à la réddition ds comptes ont presque tous le meme discours «  woule m debò »

« Je suis pour que toute la lumière soit faite sur Petro Karibe, mais…. » Mais quoi ?

Oh oui, il faudrait qu’on questionne sur l’argent des coopératives, sur la CIRH etceteri etcetera

Cà, c’est malsain.Surtout que Petro caribe est le scandale financier le plus révoltant de ces dernières années.Surtout que Petro Caribe n’est pas un cadeau.

La question est celle-ci : On est pour le vol ou on ne l’est pas. Car on n ne peut pas tenter de justifier un vol par un autre vol. Surtout, lorsqu’on est connu et que l’on pourrait avoir  d’importantes et légitimes aspirations.

Il faut en finir avec l’hypocrisie, la diversion, les manœuvres de dilatoire et les excès de partisannerie du type de « touche pas à mon pote »

Que ceux d’entre nous qui sont pour la récupération des fonds Petro caribe le proclament à haute et intelligible voix, sans détours,  à travers les ondes ou sur les réseaux sociaux. Que ceux au contraire qui croient qu’il n’y a aucune raison de demander des comptes, et que la population peut continuer à patauger dans la crasse,  que les ouvriers peuvent encore vrivre avec 300 gourdes, et que les richesses peuvent continuer d’être partagées impunément  entre petits copains , que ceux-là affirment leur position sans détours et sans la conditionner.


jeudi 23 août 2018

Les titres de Radio Solidarité/AHP du 23 août 2018



-Décès brutal mercredi de l’ancienne ministre de la Santé publique et de la population dans un accident de la route: Michael Amédée Gédéon revenait de la commune de Pestel dans la Grande-Anse:
-Le véhicule à bord duquel, elle se trouvait est entrée en collision, entre Camp-Perrin  et Laborde, avec un autre véhicule qui arrivait en sens inverse, sur la route récemment construite dite “Route Neuf”.
-L’ancienne présidente de la croix-Rouge haïtienne, qui fut également doyenne de la faculté de médecine de l’UNIFA, a parcouru toute la nationale No 2, avant d’être accueillie à l’Hopital Bernard Mevs de Port-au-prince,tous  les autres hopitaux  sur son parcours n’ayant pas été pas en mesure de la prendre en charge .
-Le  Dr Garner Michel de “Stop Accidents” se déclare profondément touché par ce décès et déplore les graves dangers auxquels sont exposés les usagers de la route et l’absence de prise en charge pour les accidentés.


 
-Inondations dans le Bas artibonite , après moins d’une heure de pluie hier : Au moins  2 personnes dont un enfant ont trouve la mort à Saint-Marc

L es réseaux sociaux ne chôment pas. Ce sont maintenant les banderoles qui font leur apparition dans les rues pour questionner : Ou sont passés les fonds Petro caribe ?.


-Mais parallelement, des personnalités accusés d’implication dans la dilapidation des 3.8 milliards de dollars, tentent d’intégrer le mouvement pour essayer de le banaliser.

-Un sit-in est prévu ce vendredi devant le siège de la Cour des Comptes et du Contentieux administratif, à l’initiative des internautes qui participent au #Petrocaribechallenge sur Twitter. De nombreux citoyens continuent de dénoncer le silence des autorités judiciaires face à la dilapidation des 3.8 milliards de dollars.

-Un des avocats des plaignants de l’affaire Petrocaribe, Marc Antoine Maisonneuve salue la mobilisation citoyenne sur le dossier. Il se dit confiant que cette vigilance débouchera sur un procès.
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, L’Association des Médias Indépendants d’haïti (AMIH) condamne les menaces et les violences exercées contre des journalistes accrédités au parlement, dans l’exercice de leur profession.
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-L’AMIH croit, dans ce dossier, que les discours, les regrets,  ainsi que  les promesses ne suffisent pas.

-Elle attend les sanctions  et les dispositions qui seront prises par les présidents des deux chambres, pour punir les coupables et dédommager les victimes,  à l’échéance des deux jours de boycott des activités du Parlement par les  journalistes accrédités au parlement.

-Des agents de sécurité du Parlement avaient  giflé lundi un caméraman de Télé Pacific et détruit son matériel de travail, alors qu’il prenait les images de ces agents en train de résister aux policiers venus les interpeller, suite à des tirs survenus dans la soirée, mais de l’intérieur de la chambre des deputés (selon des sénateurs) et présentés comme une attaque contre le Parlement
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