Port-au-prince,
25 juillet 2018- (AHP)- La rencontre
mardi entre un groupe de sénateurs en majorité pro gouvernementaux et
le Directeur Général de la police nationale Michel-Ange Gédéon pour discuter du
rôle de l’Institution policière, lors des violences et des pillages du week-end
du 6 juillet 2018, s’est terminée sans aucune perise de décision.
Le
DG de la police dont beaucoup disent qu’il n’est pas très aimé dans les rangs
du pouvoir et de ses alliés, serait sorti renforcé de cette rencontre.
Il
a toutefois subi de nombreux assauts des sénateurs dont particulièrement Carl
Murat Cantave qui voulaient lui faire dire que la police etait dépassée par les événements alors que plusieurs hauts dirigeants s’etaient mis à
couvert ou s’apprêtaient à quitter le pays.
Michel Ange Gedéon a rejeté ces allégations, en rapport avec une
éventuelle incapacité de réponse de la PNH.
Il a plutôt pointé du doigt un manque de coordination entre les membres
du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) dans le cadre de la
décision d’augmenter les prix du
carburant. Il a déclaré avoir reçu la confirmation
de cette décision fort tardivement.
Le gouvernement avait voulu profiter à tort de l’ambiance du
match Brésil/Belgique (Russie 2018) pour lâcher la bombe, sur les réseaux
sociaux.
Le chef de la police qui est pratiquement sorti renforcé de
cette rencontre, béneficierait de l’entière confiance de ses troupes.
Le president du sénat, Joseph Lambert s’est pour sa part déclaré satisfait de la rencontre et s’est
félicité des declarations du chef de la
police qui aurait, selon lui, exprimé des regrets pour ce qui s’est passé.
Il a aussi fait état de rumeurs selon lesquelles les
partisans du pouvoir au Sénat se seraient arrangés avec le chef de l’Etat pour
infliger un vote de censure au chef de la police lors de la rencontre de mardi.
En effet, plusieurs secteurs avaient laissé entendre qu’avec
cette convocation, les sénateurs voulaient détourner l’attention de la
population des critiques et accusations dont
ils font l’objet dans un ensemble de dossiers dont le vote présumé à coups se pot-de-vin de lois, au détriment de
la population, le transfert à la Cour des
Comptes du dossier de dilapidation des fonds Petrocaribe, les nombreux privilèges qu’ils reçoivent à
différentes périodes le l’année.
Quant au président du
Sénat, Joseph Lambert, il est en proie ces jours-ci à de nombreuses critiques, notamment
pour avoir fait louer avec les fonds du tresor public, une résidence secondaire
à 13.000 dollars, le mois.
Les sénateurs n’ont donc pas eu d’autres choix que d’accepter dans leur majorité, les
explication du DG de la police, face à ses precisions et son sang froid du chef
de la police, qui a démonté un ensemble d’attaques et provocations dont celles
du sénateur Cantave.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire