Port-au-Prince, le 16 mars 2017 - (AHP) - Le directeur du comité national de lutte contre la traite des personnes CNLTP, Ely Thelot, a dénoncé ce jeudi la libération des personnes interpellées le mois dernier pour leur implication présumée dans un trafic d'une trentaine de jeunes filles dont 14 mineurs,à des fins d'exploitation sexuelles.
Les personnes arrêtées ont été prises en flagrant délit et compte tenu de la gravité de leur acte, elles auraient dû être jugées et condamnées afin que les victimes puissent être réparées, a-t-il dit.
M Thélot qui se dit consterné par la libération des trafiquants sans qu'ils aient été jugés au préalables, appelle à l'ouverture d'une enquête parlementaire pour élucider les circonstances dans lesquelles ces personnes ont été remises en liberté.
Il rappelle qu'Haiti est très vulnérable par rapport aux trafics de personnes et il faut, a-t-dit, que des dispositions soient prises pour mieux protéger les personnes vulnérables. C 'est une question qui doit figurer parmi les priorité du prochain gouvernement, a-t-il ajouté.
Présents à la salle où la conference du directeur du CNLTP avait lieu, deux responsables de Kaliko Beach, l'hôtel de plage dont les chambres avaient été utilisées pour exploiter les victimes, ont nié toute implication dans ce dossier.
Ils ont aussi souhaité que les trafiquants répondent de leurs actes.
Il faut dire que le groupe d'appui aux rapatriés et aux réfugiés GARR, a aussi dénoncé la libération des présumés trafiquants sans qu'ils aient été jugés.
Le GARR condamne le comportement des autorités judiciaires pour avoir hésité à faire appliquer ladite loi et déplore qu’aucune assistance n’a été apportée aux mineures victimes ni aucun accompagnement accordé à leurs parents.
Beaucoup d'autres secteurs se sont indignés du fait qu'à chaque fois que ce sont des citoyens sans défense qui sont exploités, la justice n'est jamais de leur côté. Ils dénoncent le pouvoir de l'argent qui tourne les têtes.
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