mardi 7 juin 2016

Les avocats du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince dénoncent l'arrogance des dilapidateurs de fonds publics, alors qu'ils répondaient à une citation en correctionnelle dont Me Danton Léger fait l’objet de la part d’ex-barons de l’ancien régime Tèt Kale



Port-au-Prince, le 7 juin 2016 – (AHP) – Comme annoncé, les avocats du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Jean Danton Léger se trouvaient  ce mardi au tribunal de première instance pour répondre à une citation en correctionnelle dont il fait l’objet de la part d’ex-barons de l’ancien régime Tèt Kale.

C’est l’ancien premier ministre Evans Paul et plusieurs anciens membres de l’administration du président Michel Martelly qui le poursuivent pour avoir pris à leur encontre, des mesures d’interdiction de départ, qui ont par la suite été levées.

Ces mesures visaient  à rendre ces personnalités disponibles pour répondre en temps et lieu de leur gestion de la chose publique, notamment des fonds Petro Caribe qui auraient été dilapidés

L’affaire n’a pas été entendue car les avocats des requérants ont décidé de quitter la salle évoquant une atmosphère d’insécurité, selon ce qu’a rapporté l’un des avocats de Me Léger, Me Newton Louis Saint-Juste.

De nombreuses personnes se trouvaient sur place pour apporter leur soutien à Me danton Léger,  dénonçant ceux qu'ils nomment les dilapidateurs de fonds publics  et promnettant d'être encore là la semaine prochaine

Pour Newton Louis Saint-Juste, il ne s’agit que d’un prétexte, arguant que la partie adverse n’a aucune chance de gagner tant leur dossier est vide dans sa forme comme dans le  fond.

"Les avocats avancent la question de sécurité, alors qu'ils ont traversé sans être inquiété la foule pour pénétrer dans le tribunal", a dit Newton Saint-Juste qui pense de préférence que la décision de l’ancien premier ministre Evans Paul et consorts de poursuivre son client participe de manœuvres visant à le pousser à la démission afin d’enterrer le dossier sur l’enquête que mène ce dernier  sur l’utilisation des fonds PetroCaribe sous l’administration de l’ancien président Michel Martelly de mai 2011 à février 2016.

Jean Danton Léger ne va pas démissionner, a dit Me Saint-Juste qui dénonce ce qu’il appelle l’arrogance de ceux qui, dit-il, ont dilapidé les fonds de l’Etat. Ce sont eux qui doivent redouter la justice, pas notre client, a-t-il ajouté.

Il soutient que quand des auteurs de crimes financiers ne répondent pas de leurs actes, les citoyens ont tendance à se faire justice.

Egalement membre du conseil de la défense de Me Jean Danton Léger, l’ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince Me Manès Louis, dénonce également des manœuvres qui viseraient à porter son client à reculer.

Il ne va pas reculer, a-t-il dit, dénonçant un abus du droit de le citer au correctionnel, qui pourrait se retourner contre les requérants.

Me Danton Léger était revenu sur les mesures d’interdiction de départ prises à l’encontre des anciens hauts dignitaires du régime Tèt Kale après la désolidarisation du président Jocelerme Privert et du premier ministre Enex Jean-Charles.

Evans Paul et les autres réquérants ont qualifié ces mesures d’arbitraires et d’attentatoires à leur liberté.

2 commentaires:

  1. Evans Paul, qui pourrait etre pris pour un modele en matiere de resistance, devient par son comportement une honte nationale.

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  2. Evans Paul, qui pourrait etre pris pour un modele en matiere de resistance, devient par son comportement une honte nationale.

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