Pédernales, 15 mars 2018-
(AHP)- Un semblant de normalité est constaté dans la commune de Pedernales
après la grave situation qui a provoqué le départ de centaines d'Haïtiens menacés
de mort et contraints à quitter la région au terme d’un ultimatum de 24 heures.
Les départs avaient
commencé dès lundi mais c’est mardi que le plus grand nombre d’Haïtiens sont partis.
Pédernaes est pratiquement
déserte
Le marché binational est
toujours suspendu dans cette municipalité, en raison de l’absence des Haïtiens.
Le commerce est en effet le plus touché par la situation, puisque la majeure
partie de son activité dépend de la clientèle haïtienne qui franchit la ligne
de démarcation tous les jours.
Les troupes d'élite
envoyées par la marine dominicaine sont toujours presentes, assistées par des drones.
A l’issue d’une reunion
mercredi organisée par les autorités dominicaines, il a été decidé d’exiger
par voie officielle de leurs homologues haïtiennes, la livraison de l'un des
Haïtiens détenus en Haïti , accusé d'être l'un des auteurs de la mort du couple
dominicain Julio Reyes Pérez et Neiba Féliz Urbáez.
Le meurtre de ce couple semble
avoir été, si l’on en croit la presse dominicaine, le déclencheur de la crise
dans la zone frontalière. Toutefois, les attaques contre les ressortisants
haïtiens se sont amplifiées depuis le début de l’année.
Et beaucoup se demandent
si certaines autorités dominicaines ne sont pas derrière la dernière flambée de violence organisée au début de la semaine
par des nationalistes et extrémistes dominicains. Même si après la réunion de
mercredi, quelques responsables dominicains ont rendu visite à des victimes
encore sur place, pour entendre leur version des faits.
Pour l’instant, c’est la
paix de la peur.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire