lundi 22 août 2016

790 469 cas de choléra enregistrés en Haïti pour 463 561 hospitalisations et 9392 décès pour la période du 20 octobre 2010 au 20 août 2016: 13 decès comptabilisés du 31 juillet au 20 aout 2016: 14 communes en état d’alerte rouge, pour avoir enregistré au moins 10 cas de choléra et un décès




Port-au-Prince, le 22 août 2016 – (AHP) – Le ministère de la santé publique et de la population a informé lundi que du 20 octobre 2010  au 20 aout 2016, quelque  790 469 cas de choléra ont été enregistrés en Haïti pour 463 561 hospitalisations et 9392 décès, avec une létalité globale de 1.2% et une létalité hospitalière de 1.3%, selon  un document  rendu public ce lundi.

Selon ce document, 13 decès ont été recensés  du 31 juillet au 20 aout 2016.

2 décès institutionnels et 2 décès communautaires ont été comptabilisés  pour la  31ème  semaine épidémiologique, du 31 juillet au 6 aout; 8 décès dont 5 institutionnels pour la 32e semaine épidémiologique et un décès institutionnel pour la 33e semaine, du 14 au 20 aout.

En conférence de presse ce lundi, la responsable du service alerte et réponse de la direction d’épidémiologie, de laboratoire et de recherche au ministère de la santé publique, Katilla Pierre, a informé que 1719 cas ont été répertoriés pour 1370 cas d’hospitalisation, 7 morts institutionnels  et 4 décès communautaires, du 1er au 20 aout.

Elle a fait savoir  que pas moins de 14 communes sont actuellement en état d’alerte rouge pour avoir enregistré au moins 10 cas de choléra et un décès.

Il s’agit de Saint-Michel, Petite-rivière de l’Artibonite et de Verrettes dans l’Artibonite, de Belladères, Mirebalais, Lascahobas dans le centre; Anse-à-veau dans les Nippes; Cap-Haïtien et Plaisance dans le nord, Mont Organisé dans le Nord-Est et Port-au-Prince, Carrefour, Tabarre et Gressier, dans le département de l’Ouest.

Pour sa part, la responsable de la direction de promotion de la santé au MSPP, le Dr Jocelyne Pierre-Louis Brunache, invite la population à continuer d'observer les mesures d’hygiène, pour réduire les risques de propagation de la maladie.

"Le lavage régulier des mains, la consommation de fruits et légumes bien nettoyés et le maintien d’un climat et d’un environnement propres font partie des mesures d’hygiène qui peuvent sauver des vies", a rappelé le Dr Pierre Louis.

Le coordonnateur national de la lutte contre le choléra au MSPP,  le Dr Donald François, a démenti les allégations selon lesquelles, des victimes de la maladie se seraient vu refuser la délivrance d’un certificat médical.

Toute personne ayant été reçue et soignée dans un centre hospitalier, a droit à un certificat médical, a indiqué le responsable qui ajoute par ailleurs que les noms des concernés figurent dans le registre des institutions où ils ont été pris en charge.

Le budget du ministère de la santé publique étant financé à hauteur d’environ 65% par des partenaires internationaux , toute initiative pouvant nous permettre d’avoir des moyens pour mieux organiser la lutte contre le choléra est bienvenue, a-t-il dit.

Depuis une semaine, l'espoir renait parmi les parents des victimes du choléra et parmi les gens qui ont été contaminés par la maladie, avec les declarations d'un responsable de l'ONU, selon lesquelles l'organisation internationale reconnaitrait son implication dans l'introduction de la maladie en Haïti et pourrait assumer ses responsabilités.

En effet, selon des éudes realisées par des experts internationaux, ce sont des casques bleus népalais qui sont a la base de l'introduction du virus  dans le pays, en 2010.

Toutefois,  interrogé vendredi dernier sur les éventuels nouveaux développements,  le président  Jocelerme Privert , a déclaré   n’avoir pas été officiellement informé de la nouvelle position de l’organisation des Nations-unis sur sa responsabilité dans l’apparition du choléra en Haïti.

« A ma connaissance, il n’y a pas eu d’assemblée », a-t-il dit, comme pour dire qu’aucune décision officielle n’a encore été prise.

Quant au responsable du bureau des avocats internationaux, Me Mario Joseph, il exhorte les autorités haïtiennes à assumer leurs responsabilités, en accompagnant les victimes du choléra ou leurs proches qui doivent être indemnisés par les nations-unies, responsables de l’introduction de la maladie dans le pays.

Le juriste s’interroge sur les raisons pour lesquelles les autorités sanitaires auraient affirmé n’avoir pas été officiellement touchées de la position des nations-unies relative à leurs responsabilités dans l’introduction de la maladie dans le pays.

Il a aussi critiqué les responsables de plusieurs centres de santé publics notamment à Mirebalais et à Saint-Marc qui refuseraient, a-t-il dit, de livrer un certificat médical à chaque victime de choléra.

Des informations rejetées par le Dr Donald  François , un responsable au Ministère de la Santé.

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