Le Vénézuéla lâché par Haïti lors d'un vote sur la crise vénézuélienne au conseil permanent de l'OEA: Haïti fait partie des 19 pays qui ont voté en faveur de la résolution qui recommande la non-reconnaissance de la légitimité de Nicolas Maduro comme président réélu
Washington, 10 janvier 2019- (AHP) Haïti a lâché le Vénezuéla lors du vote ce jeudi au Conseil permanent de l’OEA à Washignton où les pays membres devaient se prononcer sur la situation de crise qui prévaut au Vénezuéla.
Haïti fait partie des 19 pays qui ont voté en
faveur de l’adoption d'une résolution qui recommande la non-reconnaissance de
la légitimité de Nicolas Maduro comme president réélu. 6 pays ont voté contre
cette résolution et 8 ont fait abstention.
C'est M. Léonce charles, un ancien directeur général de la police nationale qui a eu, en tant qu'ambassadeur à l'OEA la lourde et délicate responsabilité de prononcer le oui en faveur de la résolution.
C'est M. Léonce charles, un ancien directeur général de la police nationale qui a eu, en tant qu'ambassadeur à l'OEA la lourde et délicate responsabilité de prononcer le oui en faveur de la résolution.
Cette résolution a été recommandée par un
groupe d’une dizaine de pays dont les Etats-Unis, le Canada, le Brésil le Chili,
l’Argentine, la Colombie, le Guatémala, le Paraguay et le Pérou qui veulent que Maduro remette son pouvoir au Parlement, la seule institution contrôlée par l’opposition.
Le ministre haitien
des affaires étrangères, Edmond Bocchit avait pourtant fait savoir mardi que son pays respectait le
droit des peuples de choisir leurs dirigeants.
Toutefois, des rumeurs
circulaient depuis plusieurs semaines, selon lesquelles Haïti aurait reçu des
consignes et aurait même été l‘objet de pressions pour voter contre le
gouvernement du président Maduro, malgré tous les avantages recus du Vénézuéla sous Maduro et son predécesseur Hugo Chavez, notamment
à travers la vente de produits péroliers à Haïti, à des prix préférentiels.
Haiti avait toujours été accusée
de se réfugier derrière le vote d’abstention.
Le gouvernement du
président Nicolas Maduro, notamment à
travers sa mission diplomatique en Haïti, avait toujours tenté de défendre le gouvernement haïtien sous Michel Martelly
et sous Jovenel Moïse, dans le dossier de la gestion des fonds Petro Caribe.
L’ambassadeur vénézuélien en Haïti s’était
toujours démarqué des accusations selon lesquelles, des dignitaires haïtiens de
Préval à Privert en passant par Martelly et des membres du secteurs privé avaient
dilapidé 3.8 milliards de dollars du Fonds Petro Caribe qui devaient contribuer à tirer le pays de la misère.
L’opposition vénézuélienne alliée au secteur
des Affaires, et qui profite du support des grands pays de la communauté internationale,
va-t-elle finalement prendre le contrôle du pouvoir, après des stratégies et
manoeuvres de toutes sortes dont des
coups d’état.
Toute cette cette course vers le pouvoir au Vénézuéla avait commencé véritablement en 2002 quand l’homme d’affaires Pedro Carmona
a pris le pouvoir durant 47 heures dans le
coup d’état contre le président Hugo Chávez le 11 avril 2002.
Maduro est aujourd’hui très affaibli, mais a-t-il
dit le dernier mot?
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