jeudi 19 octobre 2017

La commission Ethique et Anti-corruption du Sénat informe avoir bouclé son enquête sur l'utilisation des fonds Petrocaribe: le président de la commission, Evallières Beauplan, fait savoir que le rapport qui sera remis la semaine prochaine renferme des révélations accablantes et assure que l’investigation a été effectuée en toute indépendance




Port-au-Prince, le 19 octobre 2017 - (AHP) - Le rapport de la commission sénatoriale spéciale chargée d'approfondir l'enquête sur l'utilisation des fonds Petro Caribe est en phase de finalisation et devrait être soumis la semaine prochaine, soit le jeudi 26 octobre, au bureau du Sénat.

C'est du moins ce qu'a annoncé le président de ladite commission, le sénateur Evallière Beauplan qui se félicite d'avoir conduit une enquête impartiale. Le parlementaire qui évoque un rapport accablant, a affirmé que tous ceux qui ont dilapidé, pendant les 8 dernières années, les fonds Petro Caribe, soit environ 3 milliards de dollars US, ont été identifiés.

Notre rapport va plus loin que celui de la commission que dirigeait en 2016, l'actuel président du Sénat, Youri Latortue, a affirmé l'élu du Nord-Ouest qui a dénoncé la corruption et la gabegie administrative au plus haut niveau de l'Etat, au cours des des huit dernières années.

Il dénonce des menacesa révélé M. Beauplan qui affirme n'avoir pas l'intedntion de céder aux pressions. Personne n'a pu influencer le travail des commissaires, a martelé le sénateur Beauplan.

Pour sa part, le sénateur Nenel Cassy, président de la commission Finances du Sénat et également membre de la commission spéciale d'enquête, a souligné que le rapport va permettre une mise en question de tout un système.

Un système mangeur d'hommes, soutient le parlementaire qui estime que le président Jovenel Moise, a déjà été broyé après 7 mois au palais national. Il pense d'ailleurs que le pouvoir en place est pour le moins paniqué, sachant que le rapport sera rendu public la semaine prochaine.

Il parle du "rapport du siècle", ajoutant qu'au niveau du palais national, beaucoup de gens devraient avoir raison de s'en inquiéter. S'agissant du mandat d'amener international qui aurait été émis à l'encontre d'un ancien directeur du bureau de monétisation des programmes d'aide au développement, Patrick Noramé, le parlementaire pense que tous les anciens DG du BMPAD devraient avoir des comptes à rendre.

En ce qui a trait au dialogue que le président Jovenel Moise affirme avoir lancé, Nenel Cassy pense que tous les acteurs devraient plutôt accepter de mettre leur mandat sur la table des discussions.

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