vendredi 22 décembre 2017

418 personnes décedées de morts violentes dont 330 par balles, parmi elles 15 policiers, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince :  Bilan annuel de la commission nationale Justice et Paix qui dénonce un climat d’insécurité généralisée souvent générée par le comportement indiscipliné de responsables publics


Port-au-Prince, le 21 décembre 2017 - (AHP) - La commission épiscopale nationale Justice et paix informe avoir recensé au moins 418 cas de morts violentes depuis le début de l'année. 

Il s'agit entre autre de 330 meurtres par balle, 41 accidents de la circulation et 33 lynchages, selon le responsable de l'observatoire de la CE-JILAP, Me Rovelson Apollon, qui fait état de 9 morts violentes dont les causes n'ont pas été élucidées.

Au moins 15 policiers figurent parmi ces victimes, a encore indiqué Me Apollon, qui a notamment déploré l'assassinat le 31 octobre dernier, de la policière Alsshama Toussaint, de la de la brigade d'intervention motorisée BIM, abattue à Meyer, dans la commune de la Croix -des-Bouquets, à l'intérieur de son véhicule alors qu'elle se rendait au travail.

L'homme de loi a par ailleurs déploré les conditions de travail des agents de la police nationale qui, dit-il, constituent très souvent, une source de frustration et de démobilisation.

De plus, Rovelson Apollon a également attiré l'attention  sur l'attitude des agents de sécurité de certaines mairies de la zone métropolitaine de Port-au-Prince impliqués dans plusieurs homicides.

il cite centre autres, les cas d'Auril Dérilus, un bouquiniste abattu en aout dernier à Pétion-Ville par un agent de sécurité de la mairie de cette commune et celui de Reginald Cassy, un autre jeune abattu à Delmas 65 lors d'une "opération" des agents de la mairie accompagnés de policiers, pour déloger des vendeurs utilisant le trottoir pour étaler leurs marchandises.

Le défenseur des droits humains a aussi dénoncé l'attitude "d'officiels" ou de leurs chauffeurs, qui se conduisent comme de véritables "fous du volant" provoquant plusieurs accidents mortels.

Pour sa part, la coordonnatrice national de la CE-JILAP, Jocelyne Colas Noel, a fustigé l'attitude de certains policiers lors des manifestations réprimées dans la violence tout au long de l'année. Ces brutalités policières ne cadrent pas avec la mission de la police qui consiste a "protéger et servir", soutient madame Noel.

Elle aussi dénoncé la corruption qui gangrène l'administration et invite la société civile à jouer sa partition en vue de forcer les autorités compétentes à assumer leurs responsabilités.

JCN a également plaidé en faveur de la création de conditions favorables au dialogue sincère entre les représentants des différents pouvoirs au bénéfice de la société. 

La police doit se montrer vigilante, les groupes armés doivent être démantelés, préconise Jocelyne C. Noel, insistant sur la nécessité pour le parlement de voter des lois portant sur le fonctionnement de la police communale.

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