mercredi 13 septembre 2017

Tension ce mercredi à Delmas après une tentative d’arrestation de l’ancien sénateur et ancien candidat à la présidence, Jean Charles Moise: celui-ci qui a été lun des initiateurs de la manifestation monstre de mardi a tout de suite été épaulé par plusieurs parlementaires et des milliers de ses partisans



Port-au-Prince, le 13 septembre 2017 - (AHP) - Que s'est-il passé ce mercredi, aàla mi-journée a Delmas 75, 
non loin de Puits-Blain? L'ancien sénateur Jean-Charles Moise affirme avoir échappé à une tentative d'arrestation, alors que le commissaire de police de la commune, Marcelin Kétel parle d'un simple contrôle de routine,  suite, a-t-il dit,  à une alerte que la police v affirme avoir reçue  concernant le véhicule  de l'ancien sénateur.

Mais personne n'en a cru un piètre mot

La seule chose, la tension était vive dans toute la zone et l'ancien parlementaire été obligé de s'enfermer pendant plus d'une heure dans sa voiture. Il s'était opposé à ce que le véhicule fasse l'objet de fouilles en l'absence d'un juge de paix et de son avocat..

La nouvelle de la tentative d'arrestation de Jean-Charles Moise s'est alors répandue comme une traînée de poudre, car l'ex-parlementaire intervenait en direct sur les ondes de stations de radio, au moment de l'incident..

Des centaines de militants, partisans et sympathisants ainsi que des parlementaires ont vite accouru sur les lieux pour faire échec au projet d'arrestation dont on dit qu'il circulait depuis  la matinée. Et la foule allait grossir jusqu'à des milliers.

M. Jean-Charles qui revenait d'une conférence de presse, a été l'un des organisateurs de la manifestation ayant rassemblé la veille, une foule compacte, pour contraindre le président Jovenel Moise à sursoir à la publication dans le journal officiel le Moniteur, de la  très impopulaire loi des finances 

Un budget  dénoncé par de nombreux secteurs de la vie nationale, en raison notamment de l'augmentation d'un ensemble de taxes et l'attribution d'une enveloppe considérablement élevée, a la rubrique autres interventions publique et dnseble e de la création d'un fonds que le chef de l'exécutif peut utiliser comme bon lui semble, alors que des secteurs vitaux dont la santé et l'environnement n'ont eu droit qu'a des miettes.

"Si yo manyen Moyiz, n ap mete dife" S'ils sen prennent à   Moise (Jean-Charles) nous mettons le feu, scandait en  choeur la foule qui improvisait alors une manifestation 

Quant au leader de PITIT Dessalines et ancien candidat a la présidence, la tentative de procéder a son arrestation après la manifestation de mardi, porte la marque de l'Exécutif. Il s'agit, a-t-il dit, d'une attaque politique orchestrée par le chef de l'Etat qu'il assimile a un "cadavre politique".

Plusieurs parlementaires dont les 4 sénateurs de l'opposition qui n'avaient pas entériné le budget: Antonio Chéramy, Evaliières Beauplan, Nènel Cassy et Ricard Pierre, ainsi que leur collègue du PHTK Willot Joseph (parti de Jovenel Moise) qui lui aussi avait boycotté le vote du budget au grand corps, s'étaient vite rendus sur les lieux, en signe de solidarité avec M. Moise.

Evalières Beauplan a dénoncé une provocation du palais national, une tentative d'intimider les protestataires qui rejettent le budget tel que voté au parlement. M. Beauplan invite le chef de l'Etat à respecter la volonté populaire exprimée à travers la manifestation du 12 septembre.

Pour sa part, son collègue  Cassy estime qu'il existe actuellement deux forces de police en Haiti: l'une dirigée par le commandant en chef de la PNH Michel-Ange Gédéon, et l'autre contrôlée par le palais national et c'est cette dernière qui a tenté d'arrêter l'ancien sénateur Moise, ce mercredi, a-t-il dit.

Nènel Cassy estime que  la machine de la répression est actuellement en marche pour tenter de bloquer les manifestations contre le budget controversé.

Le sénateur Willot Joseph dit croire que le moment n'est pas aux arrestations mais au dialogue. Il affirme avoir fait le déplacement pour empêcher que le leader de PITIT Dessalines ne soit interpellé. Le président doit être à l'écoute de la rue, a-t-il ajouté.

De nombreux députés avaient également fait le déplacement. C'est le cas de Printemps Bélizaire (Fanmi Lavalas) qui a lui, dénoncé une tentative d'assassinat. Cela traduit, poursuit-il, un sentiment de panique chez le président Jovenel Moise qu'il assimile a un apprenti dictateur et qui sera chassé à l'instar de Jean-Claude Duvalier en 1986. 

Les événements de mercredi ont eu lieu juste après que Jean-Charles Moise eut annoncé, en conférence de presse, 4 nouvelles manifestations les 20, 21, 22 et 23 septembre prochain, dans le cadre de la lutte pour forcer le chef de l'Etat a renoncer a publier  ce qu'il appelle le budget de la honte, dans le journal le Moniteur.

Pour beaucoup de secteurs, les incidents du jour montrent le degré panique du régime qui a maladroitement poussé la population dans la rue. De plus, ils font voir le degré de contradictions parmi  des membres de mêmes institutions.

Alors que des policiers se déchaînaient le chef de la police, tout comme le ministre de la justice, affirmait ne rien savoir d'une quelconque tentative d'arrestion de Moise Jean Charles

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire