lundi 24 juillet 2017

La première Dame , Martine Moïse tente de banaliser l'agression de policiers affectés à son cortège contre le sénateur Antonio Cheramy: le parlement notamment le Sénat de la République prendrait très au sérieux cet incident



Port-au-Prince, le 24 juillet 2017 - (AHP) - La première dame Martine Moise a tenté ce lundi de banaliser  l'incident survenus le week-end écoulé sur la route du Canapé-vert, impliquant un véhicule de son cortège  et le véhicule du sénateur Antonio Cheramy . 

Vendredi, un véhicule appartenant à son cortège avait violemment heurté la voiture du sénateur Antonio Chéramy (K-to) qui a rapporté que les agents affectés à la sécurité rapprochée de l'épouse du président lui avait par la suite verbalement agressé,  pointant leurs fusils en sa direction.

C'est la première fois de ma vie qu'autant d'armes étaient pointées sur moi, avait  témoigné le parlementaire, connu pour son opposition au président Moise. Le sénateur K-to, son nom d'artiste, a tenu à souligner que les policiers qui l'avaient agressé l'avaient bel et bien reconnu.

Mais, la première dame a parlé d'un simple accident de la circulation qui, à son avis, devrait être réglé de manière institutionnelle par l'office d'assurance des véhicules contre tiers. On n'a pas à traiter de la question sur la place publique, a lancé madame Moise qui croit qu'on devrait élever "
le niveau  du débat".

En tout cas, le parlement notamment le Sénat de la République prend très au sérieux cet incident. Le sénateur Evalière Beauplan estime que son collègue Chéramy a été humilié et soutient qu'il y a lieu de convoquer le ministre de la justice accompagné du directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon pour avoir des explications et fixer les responsabilités.

L'acte perpétré par les gardes du corps de la première dame est une insulte au grand corps, dénonce le parlementaire.

Pour sa part, le président du sénat, Youri Latortue a annoncé que des démarches seront entreprises pour identifier les policiers impliqués dans cet incident afin qu'ils soient sanctionnés. Il affirme que tous les sénateurs sont solidaires de leur collègue de VERITE.

Entretemps, nous avons appris que l'inspection générale de la police nationale d'Haiti s'est auto-saisie de l'affaire en dépit du fait que, jusqu'a ce lundi, le sénateur Chéramy n'avait pas porté plainte fortement a la police des polices.

Le porte-parole de l'IGPNH, l'inspecteur divisionnaire Marc-Wilckens Jean, informe qu'il a été demandé au coordonnateur général de la police au palais national, l'inspecteur Vladimir Paraison, d'envoyer à l'inspection générale le rapport d'incident et de mettre à sa disposition les concernés.

Ce n'est pas la première fois qu'on a  à traiter des cas de policiers affectés au palais national, a dit l'officier de police qui donne la garantie que l'enquête va aboutir.

Il dit par ailleurs souhaiter que le Sénat achemine à l'IGPNH une copie du rapport du sénateur Chéramy autour de l'incident qui a eu lieu vendredi dernier sur la route du Canapé-Vert.

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