mercredi 27 janvier 2016

HRW avertit que l'instabilité politique en Haïti peut comprometre le respect des droits de l'homme



Port-au-Prince, le 27 janvier 2016  (AHP) –L'ONG Human Rights Watch (HRW)  a attiré mercredi l'attention sur le fait que les droits de l'homme  sont en danger en Haïti, en raison des troubles politiques dans le pays, et du fait que le   pouvoir n'a pu organiser des élections, à quelque 11 jours de la fin du mandat du president Michel Martelly.

Le directeur adjoint de HRW pour l'Amérique latine, Daniel Wilkinson, a déclaré lors de la présentation du rapport annuel de l'organisation, qui a eu lieu simultanément à Sao Paulo et Istanbul, que le pays a "desrieuses  difficultés à fournir des services de base" à la population.

L'avenir politique d'Haïti est dans le flou, même si le premier ministre Evans Paul  a déclaré  que le president Martelly remettra  le pouvoir le 7 Février, comme prescrit par la Constitution, et qu'il y a des négociations de haut niveau pour éviter tout "vide de pouvoir" dans le pays.

Human Rights Watch a critiqué par ailleurs les violences exercées par les autorités au cours de la période pré-électorale et  qui ont été dénoncées à plusieurs reprises par des groupes locaux de droits humains.

Selon le document, "la police a utilisé des gaz lacrymogènes et arrêté des manifestants qu'elle a brutalisés, alors qu'ils protestaient contre les  résultats du premier tour des élections présidentielles".

HRW a également condamné les conditions dans lesquelles des citoyens  sont incarcérés: de nombreux prisonniers en detention preventive prolongée qui vivent dans des conditions inhumaines.

Dans le chapître sur la criminalité, l'institution a blâmé la "capacité opérationnelle limitée" de la police nationale, ce qui «contribue à l'insécurité généralisée dans le pays."

Dans la  section consacrée à la violence contre les femmes, l'organisation denonce un crime pour le quel il n'y a pas de  législation spécifique dans le Code pénal haïtien. Ele réprouve ausi  l'exploitation des enfants.

Selon HRW, il y a 225.000 enfants en Haïti à travailler comme «restavek». Et en tant que  travailleurs domestiques, souvent, ils  ne vont pas à l'école ou sont l'objet "de violences physiques ou sexuelles."

Quant au dossier des déportations d'Haïtiens ou de Dominicains d''origine haïtienne  de la République domiicaine,  HRW  critique les "mauvaises conditions dans lesquelles ils vivent dans des camps de la région frontalière.

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