jeudi 27 août 2015

L'ambassadeur sortant des Etats-Unis juge acceptables les résultats des élections controversées du 9 aout dernier, à défaut d’être parfaits



Tabarre, le 27 aout 2015 – (AHP) - L’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince, Anne Pamela White qui est en fin de mission, a jugé  jeudi, acceptables les résultats des élections du 9 aout dernier, à défaut d’être parfaits, a-t-elle dit.

La diplomate qui laisse le pays le mois prochain, après un mandat de 3 ans, a indiqué que la communauté internationale est consciente des efforts qui doivent être consentis afin d’améliorer le processus pour le 2e tour des législatives et les présidentielles du 25 octobre.

J’en ai déjà parlé avec le président du CEP, Pierre-Louis Opont et à son équipe, a dit l'ambassadeur White.

 3 organisations de la sociéte civile, RNDDH, CONHANE et CNO qui ont presenté mardi le  rapport dfinal de leur observation,  ont fait état, avec  force détails,  de  graves fraudes et  exactions commises lors  des  législatives du 9 août, tout en réclamant une évaluation en profondeur du  processus électoral.

Pamela White a fait savoir  que les 3 ans passés en Haïti ont été des plus fructueuses et des plus frustrantes de sa carrière. Elle s'est donc déclarée à la fois contente et triste

Elle a dit  regretter que  le dysfonctionnement du parlement en janvier dernier, n'ait pu être évité, malgré ses efforts. Autre sujets de regret;: elle n'est pas arrivé à comprendre le système politique haïtien,  encore moins les politiciens. "Je ne comprends vraiment pas ce qui leur passe par  la tête’’,  a lâché Pamela White qui s'est également déclarée frustrée de n'avoir  pas pu travailler  davantage et de façon plus efficace avec les organisations de femmes.

Mais ce n'est pas tout, cette diplomate très active,  qui a souvent été jugée proche du gouvernement en place, s’est déclarée   préoccupée par la situation qui prévaut depuis plus de trois semaines à la frontière haïtiano-dominicaine où des camionneurs dominicains sont en grève pour exiger des garanties de sécurité de la part du gouvernement haïtien.

Une situation qui met en mauvaise posture des industriels haïtiens notamment ceux évoluant dans le secteur de la sous-traitance, qui s’approvisionne en intrant sur le marché dominicain.

Pas moins de 4 industriels menaceraient de cesser toute activité de production, faute d’intrant et, selon le directeur de la zone franche Lafiteau, Georges Sassine, cela pourrait faire perdre au pays plus de 20 mille emplois.

Ce n’est pas un luxe qu’Haïti peut se permettre, a indiqué Pamela White qui appelle les autorités des deux pays à travailler de manière à résoudre ce problème.

Elle informe d’ailleurs en avoir parlé au premier ministre Evans Paul, au ministre du commerce et de l’industrie Jude Hervey Day, au ministre de la justice Pierre-Richard Casimir ainsi qu’à son homologue en république dominicaine.

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